
Dans ce manga inspiré de faits réels, Yoshimoto Kôji rappelle l’importance du chemin de fer dans le quotidien des Japonais. Faut-il rappeler les événements tragiques du 11 mars 2011 avec ces centaines de milliers de bâtiments détruits et ces dizaines de milliers de personnes décédées après le passage du tsunami meurtrier ? Nous avons tous encore en mémoire les images de destruction et de chaos. En Europe, on a beaucoup insisté sur la détresse des habitants qui avaient tout perdu. Dans les jours qui ont suivi la catastrophe, on a montré les montagnes de gravats que la mer avait laissées derrière elle. Tandis que l’on s’intéressait à la centrale du Fukushima Dai-ichi qui semblait échapper à tout contrôle, dans les régions les plus touchées par le tsunami, certains avaient déjà retroussé leurs manches. C’est le cas notamment des employés de la compagnie de chemins de fer Sanriku Tetsudô (Santetsu). Cette dernière exploite deux lignes - Kita-riasu et Minami-riasu - qui ont été grandement endommagées à la suite du tremblement de terre et du tsunami. La plupart des ouvrages d’art situés en bordure de mer ont été détruits et les voies ont souvent subi de graves dommages. Ce n’est pas la première fois que la région était victime des caprices de la nature. Le 3 mars 1933, une secousse de 8,1 sur l’échelle de Richter avait engendré une vague dévastatrice. Sur les photos de l’époque, on peut voir des bateaux sur des maisons, des wagons éventrés et une population hagarde errant au milieu des décombres. Dans son numéro du 17 mars 1933, le magazine Asahi Graph montrait également des hommes au travail pour rétablir une voie de chemin de fer et tenter de réparer un pont endommagé par le tsunami. Quatre-vingt huit ans plus tard, les images...
