L'heure au Japon

Parution dans le n°130 (mai 2023)

Décédé en 1996, Shiba Ryôtarô reste un des auteurs les plus appréciés du pays. Ses romans historiques ont été lus par des millions de Japonais qui ont ainsi pu se familiariser avec leur histoire. Il y a tout juste 50 ans, il publiait Tokugawa Ieyasu, shôgun suprême (Haô no Ie) dont la traduction française due à Yoko Kawada-Sim et Silvain Chupin est parue, en 2011, aux éditions du Rocher. Nous vous proposons des extraits du dernier chapitre. “leyasu mourut le 17 avril 1616, dans sa soixante-quinzième année, moins d’un an après avoir écrasé la maison Toyotomi au siège d’été d’Ôsaka.Il resta en bonne santé jusqu’à la fin de sa vie, et bien que répétant qu’il devait se préserver un peu des plaisirs de la chambre, il eut néanmoins des enfants sur le tard : à cinquante-huit ans un fils,Yoshinao (le fondateur de la maison Tokugawa d’Owari), avec une suivante, Okame, puis à soixante ans un autre, Yorinobu (celui des Tokugawa de Kii), avec une concubine, Oman, et l’année suivante un autre encore, Yorifusa (celui des Tokugawa de Mito), avec la même concubine. Mais il se maîtrisa fort bien car il savait que ce genre d’excès accélérait la décrépitude, et il trouva d’autres moyens de vivre dans le bien-être et de rester en forme en se dépensant agréablement, notamment par la chasse au faucon et la marche dans les montagnes.Quand le château d’Ôsaka, pris d’assaut et incendié, s’effondra dans un amas de cendres, il rentra à sa résidence de retraite, le château de Sunpu (Shizuoka),...

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