L'heure au Japon

Parution dans le n°56 (décembre 2015)

Walaku est une pâtisserie japonaise installée à Paris depuis juillet 2011. Dans cet endroit sobre et calme, on peut déguster sept à huit spécialités parmi lesquelles le dorayaki, confectionnées avec amour par le chef pâtissier Murata Takanori. Né dans une très ancienne famille à longue tradition de pâtissiers, vivant dans la préfecture d’Aichi, au sud-ouest de Tôkyô, Murata Takanori a commencé à assister son père dès ses trois ans. Dans son petit salon de thé parisien, dont les places sont limitées à huit, les clients savourent des pâtisseries qui font plaisir aux papilles et aux yeux. Et le vrai atout pour les amateurs de cette boutique, c’est que l’on peut observer de près l’art de M. Murata depuis le comptoir. Walaku est ainsi l’endroit idéal pour retrouver l’univers de Sentarô, le personnage principal du film de Kawase Naomi, à Paris. Murata Takanori s’est prêté à un jeu de questions-réponses. Quels sont les secrets de votre an (pâte de haricots rouges sucrée, base de la pâtisserie japonaise) si exquis ? Murata Takanori : Dès le début, j’ai tenu à faire moi-même l’an avec les ingrédients que je pouvais trouver ici en France, au lieu de les importer du Japon. Mais entre les deux pays, il y a beaucoup de différences : par exemple le climat et même l’eau ne sont pas identiques. J’ai alors plusieurs fois modifié ma recette pour obtenir l’an qui me satisferait. Les modes de cuisson sont aussi différents. Au Japon on utilise en général le gaz, mais en France c’est plutôt l’électricité. Le résultat, c’est qu’il faut à peu près le double du temps pour produire l’an que je peux servir aux clients. Mais je ne veux pas utiliser de cocotte-minute, car même si je pouvais diminuer le temps de cuisson, la...

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