L'heure au Japon

Parution dans le n°31 (juin 2013)

Pour son quatrième roman publié en France, Higashino Keigo aborde avec brio deux sujets sensibles : le nucléaire et les brimades scolaires. Higashino Keigo s’affirme aujourd’hui comme l’un des maîtres du roman policier au Japon. Chacun de ses nouveaux titres est assuré de finir en tête des ventes et ses adaptations télévisuelles ou cinématographiques suscitent l’engouement du public. Ce succès, il le doit à sa capacité à entraîner le lecteur dans des univers très variés où chaque détail est placé avec une précision d’orfèvre. Higashino Keigo est un artisan dans le sens noble du terme, un meishô comme on dit en japonais. Pour son quatrième roman publié en France, toujours chez Actes Sud dans sa désormais célèbre collection Actes noirs, le romancier explore un nouveau registre. Après deux aventures mettant en scène le professeur Yukawa dont les facultés de déduction sont d’un grand secours pour la police, l’éditeur français a choisi de publier un roman plus ancien La Prophétie de l’abeille  (Tengû no hachi). Répondant sans doute à un désir de coller à l’actualité du moment, la crise nucléaire liée à l’accident de la centrale de Fukushima Dai-ichi, Actes Sud s’est donc attaqué à la publication de cette histoire parue initialement au Japon en novembre 1995 (et pas en 1998 comme cela est indiqué en quatrième de couverture). Une année importante pour les Japonais puisqu’elle fut marquée par deux événements très importants : le séisme de Kôbe, le 17 janvier, et l’attentat au gaz sarin dans le métro de Tôkyô, le 20 mars. Tout au long de l’histoire, il est d’ailleurs régulièrement fait référence au tremblement de terre qui fit 5 357 morts. Quant à l’attentat perpétré par la secte Aum, il n’y est pas directement...

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