
A la fin de l’année, au Japon, a lieu la sélection du Ryûkôgo Taishô, le mot de l’année (voir Zoom Japon n°79, décembre 2017). Parmi les trente candidats, j’ai choisi, pour ce billet, celui qui ne sera sûrement pas élu, mais qui est intéressant à retenir. Il s’agit de raidosheâ, un terme japonglais dérivé de “Ride Share” qui signifie “covoiturage”. Mais ce mot, qui est au cœur des discussions depuis un certain temps à l’échelle nationale, concerne le covoiturage payant, pour l’instant interdit au Japon où même Uber n’est pas encore autorisé (Uber Eats, en revanche, étant très populaire). Bientôt, l’Etat devra modifier la législation et accepter le raidosheâ, prétendument pour réduire les émissions de CO2 et améliorer les conditions des transports. Mais c’est aussi dû au fait que l’âge moyen des chauffeurs de taxi est, à présent, de 60 ans et que les jeunes n’ont pas envie de se pencher sur ce métier (voir Zoom Japon n°90, mai 2019). Le raidosheâ est donc, pour les utilisateurs potentiels, comme une nécessité face au vieillissement croissant du pays. Je pense que cela peut avoir des conséquences positives, car les courses en taxis sont très...
