L'heure au Japon

Parution dans le n°68 (mars 2017)

Les dirigeants du journal ont accompagné leur choix par la création d'une “seconde” édition du matin ou plutôt d’un journal complémentaire qu’ils ont baptisé “Select”. “Notre idée était de fournir aux lecteurs deux sortes de contenus. Dans l’édition du jour, les nouvelles comme on les traite d’ordinaire et dans Select, des articles plus longs et davantage portés sur l’analyse et la réflexion liées à l’actualité”, explique Egusa Noritaka. Lancé le 1er mai 2015, les 16 pages de Select ont déjà conquis plus de 25 000 lecteurs. “Il y a encore du chemin à faire pour en gagner d’autres, mais nous sommes persuadés que cette initiative peut aider à redonner le goût de la presse écrite”, ajoute-t-il. Cette déclaration d’amour pour le papier explique pourquoi le Chûgoku Shimbun n’a pas beaucoup investi dans le numérique. Certes le quotidien dispose d’un site Internet, mais il propose un contenu très limité en accès gratuit. “Je ne suis pas convaincu par le fait qu’une personne pouvant s’intéresser de temps en temps à un article que nous avons publié en ligne finisse par acheter un exemplaire du journal. Je préfère réfléchir à trouver le contenu susceptible d’intéresser les lecteurs et de les amener à acheter notre journal. C’est ça le véritable enjeu pour nous”, assure le rédacteur en chef du quotidien de Hiroshima. “Nous voulons développer notre lectorat. Le succès des Carp et l’engouement qu’il a suscité nous ont conduits à renforcer le service des sports, car le public attendait une plus grande couverture de l’équipe. Mais cela ne veut pas dire que nous allons faire que ça. Nous entendons profiter de cet intérêt pour publier des articles sur d’autres sujets qui, nous l’espérons, attireront le regard de ces fans et les conduiront à nous lire pour d’autres raisons que les nouvelles concernant les Carp”. Le sport reste néanmoins un...

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