L'heure au Japon

Parution dans le n°68 (mars 2017)

Est-ce pour cette raison que Hiroshima a récemment figuré dans le palmarès établi par le Nikkei MJ ? Y. H. : En effet. L’année 2016 a été, en termes d’exposition médiatique, une année extraordinaire. La visite du président Obama en juin a été un moment fort, tout comme la victoire de notre équipe de base-ball dans le championnat. Tout cela a contribué à faire parler de notre région et en définitive amené ce journal à l’inclure dans son palmarès annuel. C’est d’autant plus notable et important que c’est la première fois, je crois, qu’une préfecture est choisie pour y figurer. Vous venez d’évoquer la victoire des Carp dans le championnat de base-ball. Est-ce, d’après vous, une des raisons pour lesquelles Hiroshima suscite de l’intérêt chez les jeunes ? Y. H. : C’est possible, mais je crois qu’il faut chercher la raison dans l’histoire qui a entouré ce succès, notamment le retour du vétéran Kuroda qui a décidé de quitter le championnat professionnel américain pour revenir dans “sa” ville. Son attitude a beaucoup touché les gens. Par ailleurs, il convient d’ajouter la nature du fonctionnement de l’équipe elle-même. Les Carp sont en quelque sorte le petit Poucet du base-ball japonais. L’équipe n’a pas beaucoup d’argent et ne bénéficie pas de gros sponsors qui peuvent investir parfois à perte dans un club. Du coup, l’équipe doit avoir une gestion saine et des comptes toujours à l’équilibre. Cela signifie qu’elle ne peut pas se payer des joueurs trop gourmands financièrement et qu’elle mise surtout sur des jeunes qu’elle va contribuer à former et à rendre célèbre. Ce fonctionnement atypique pour une équipe professionnelle au Japon est sa marque de fabrique. Cela lui vaut de bénéficier d’un très large soutien populaire. A ce niveau...

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