L'heure au Japon

Non loin de l’immeuble Advance Hill dans la banlieue de Tôkyô, se trouve le parc Hinode, refuge d’un vieil hippopotame en béton à la peinture écaillée. D’apparence banale et insignifiante, il aurait en fait le pouvoir de soigner les blessures et de guérir de leurs souffrances ceux qui le touchent.

Michiko Aoyama nous propose de découvrir l’histoire de cinq habitants de cet immeuble, qui, tourmentés par des problèmes personnels, font la rencontre de ce personnage peu commun.

Lycéen, mère d’une petite fille, jeune travailleuse, enfant d’école primaire et salaryman d’une cinquantaine d’années, tous, à un stade de leur vie différent, font face à des souffrances dont ils peinent à se relever mais qu’ils apprennent tout au long du récit à affronter. Jusqu’à parvenir à reprendre conscience des petits plaisirs du quotidien et à retrouver un équilibre intérieur. 

Il y a dans ce roman une véritable invitation à la compassion, voire à l’identification avec ces personnages profondément attachants. Les histoires se recoupent toutes entre elles avec beaucoup de subtilité. On gagnerait d’ailleurs à les relire pour y dénicher tous les clins d’œil et références cachés.

Mais la beauté de cet ouvrage réside encore davantage dans la douceur, l’espoir et la bienveillance qui s’en dégagent. Michiko Aoyama nous rappelle avec un élan de positivité qu’il existe toujours une issue pour retrouver le bonheur. 

Une nouveauté de cette année tout en simplicité et en délicatesse.


“Et plus je me rapprochais de ce monde, plus je le trouvais plein de douceur et de beauté.”


Rencontres au parc Hinode, Michiko Aoyama, Éditions Nami, 2025, 256p, 20,00€

Alexia MERRIEN pour Zoom JAPON

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