
Victime du tsunami de 2011, Kamaishi plonge dans sa tradition rugbystisque pour retrouver des couleurs. La plupart des gens qui se rendent à Kamaishi en train effectuent la dernière étape de leur voyage le long de la magnifique ligne Kamaishi, une voie ferrée de 90 km qui serpente le long de profondes vallées recouvertes de forêts de hêtres et de cèdres. Les passagers se perdent rapidement dans la rêverie, comme s’ils remontaient à l’époque où Miyazawa Kenji, auteur de Train de nuit dans la voie lactée (Ginga Tetsudô no Yoru, trad. Hélène Morita, Les éditions du Rocher, coll. Motifs) vivait dans cette région, mais ils sont brutalement ramenés à la réalité lorsqu’ils sortent de la gare de Kamaishi. Ils sont accueillis par les bâtiments gris de l’usine Nippon Steel et Sumitomo Metal avec ses cheminées soufflantes qui ajoutent de la fumée noire à un ciel déjà gris....
