
Le groupe des Nabis emmené par Bonnard ou encore Vuillard a également été influencé par l’art nippon. La frénésie de Japon, qui toucha la France au milieu des années 1860, engendra le meilleur et le pire. L'arrivée massive de bibelots et de produits d'artisanat courant mit au goût du jour une production sans grande valeur artistique qui envahit les intérieurs. Parallèlement à cet engouement décoratif superficiel, un puissant courant d'influence traversa la création contemporaine aboutissant à une forme d'hybridation esthétique. La génération des Impressionnistes fut la première touchée par cette vague. Whistler, Tissot, Degas, Manet, Monet (voir p. 16), collectionnèrent les estampes japonaises dont ils adoptèrent certaines formules dans leur peinture, en particulier dans le traitement de l'espace et le désir de capter le caractère éphémère du monde. Vingt ans plus tard, une nouvelle génération d'artistes fut à son tour séduite par le japonisme comme vecteur d'émancipation artistique. L'Exposition universelle...
