
Cinq ans après sa destruction, l’établissement hospitalier a rouvert ses portes au cœur de la cité portuaire. L’hôpital municipal d’Ishinomaki situé dans le quartier de Minamihama a subi de graves dommages lors du séisme de 2011. Détruit en grande partie, il a été reconstruit près de la gare, à 2 km du bord de mer, et sa réouverture a été célébrée le 1er septembre. En collaboration étroite avec le centre hospitalier de la Croix-Rouge d’Ishinomaki qui occupe un rôle important dans la région, l’hôpital municipal se veut être “un hôpital ouvert aux citoyens” digne de ce nom. Pour son premier jour, avec seulement 34 patients, il s’est contenté d’un nombre relativement faible de visites. Mais la municipalité se montre confiante pour son avenir, tablant sur une moyenne quotidienne de 199 visites. Avant le séisme, l’hôpital était dans le rouge. Il était donc impératif qu’il retrouve un mode de fonctionnement équilibré. C’est en janvier 1995, que l’ancien hôpital municipal avait ouvert ses portes à Minamihama, à proximité du bord de mer. Le tsunami du 11 mars 2011 l’avait directement touché. Ce jour-là, 480 personnes, personnel et patients, étaient présentes. Immédiatement, le personnel, suivant les instructions, avait accompagné les patients du rez-de-chaussée à l’étage supérieur. Il n’y a eu aucune victime parmi les malades, mais quatre membres du personnel dont deux intérimaires qui travaillaient au rez-de-chaussée ont trouvé la mort. La déferlante a également emporté le générateur électrique de secours, tous les moyens de communication ainsi que les produits en réserve. L’hôpital s’est retrouvé complètement coupé du monde extérieur. Il a fallu attendre deux jours pour que l’établissement soit totalement évacué. Malgré son bâtiment hors service, surchargé de nombreux blessés et malades, l’hôpital a dû assurer les soins médicaux de toute la zone autour d’Ishinomaki. Un mois plus tard, un centre hospitalier a été créé ailleurs. Le 31 mai 2012, l’hôpital a été déplacé dans le quartier de Kaisei où l’on avait implanté des logements provisoires. Quant à l’hôpital de la Croix-Rouge d’Ishinomaki, unique centre de taille importante couvrant, à la fois, la région de Sanriku et celle d’Ishinomaki, sa capacité d’accueil était déjà considérable avant la catastrophe, elle est devenue encore beaucoup plus importante après le séisme. A cette situation, s’ajoute le problème du vieillissement de la population qui a contraint la municipalité à réfléchir à la...
