L'heure au Japon

Parution dans le n°75 (novembre 2017)

Durant son séjour, elle a réalisé deux expériences professionnelles différentes. “La première s'est très bien passée. La seconde, beaucoup moins. Je me sentais rejetée par mes collègues. On me parlait mal. Quand j'en ai discuté avec ma responsable, elle m'a dit qu'il ne fallait pas leur en vouloir, car ils ne savent pas comment parler à une étrangère. C'était blessant.” Si elle a apprécié le confort de la vie tokyoïte, elle regrette ce sentiment qui la pousse à croire que “la politesse japonaise est davantage un devoir collectif qu'un réel sentiment humain.” Comme Julie, Idriss Ariyoshi-Moulay est arrivé récemment sur le sol japonais. Né d'un père marocain et d'une mère japonaise, le jeune homme de 32 ans s'est installé à Tôkyô en août 2016 avec sa compagne marocaine. “Je me suis dit, j'ai vécu les 30 premières années de ma vie dans le pays de mon père, j'ai envie de vivre les 30 suivantes dans celui de ma mère.” Une décision qu'il ne regrette pas. “J'ai trouvé du travail rapidement. Je me plais beaucoup à Tôkyô. Je pense que je peux rester longtemps ici.” Il n'a jamais eu le type d'expériences vécues par Julie. “J'ai déjà entendu parler de ce type d'histoires, mais je ne l'ai pas connu personnellement. J'ai fait ma scolarité au Maroc... Et là-bas, on m'appelait le singe jaune !” Partager ses expériences ...

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