
Le scantrad est une pratique aussi vieille qu’Internet : des amateurs de manga, qui lisent le japonais et savent écrire en français, scannent les séries à peine sorties dans les magazines de prépublication au Japon et les traduisent le plus rapidement possible pour les mettre en ligne. Ceux qui mettent en ligne ces traductions se passent de toute autorisation des auteurs ou de leurs ayant-droits, ce qui suffit à rendre cette pratique illégale. Le phénomène touche évidemment surtout les séries les plus populaires. Celles qui s’adressent à un public plus pointu échappent au phénomène. Je suis allé voir l’un de ces sites et j’ai pris le temps de comparer avec les originaux japonais. Honnêtement, celui ou celle qui avait fait cette traduction n’était pas mauvais. On pouvait lui reconnaître une compréhension fine des nuances et de l’humour, et un rendu percutant et économique en français. Le problème, c’est que dès la case suivante, si le contenu lui posait problème, on sentait la flemme de faire une vérification et des erreurs de débutant apparaissaient tout à coup, rendant le texte incompréhensible . Bref, ce n’était ni fait ni à faire. Le problème n’était pas le niveau de japonais ou de français du traducteur, c’était sa paresse à faire le travail comme il faut. Sans...
