L'heure au Japon

Parution dans le n°70 (mai 2017)

L’extraction du tuf dans la région a commencé pour répondre aux besoins liés au développement rapide de la capitale qui s’appelait alors Edo. Elle abritait déjà un million d’habitants. Appréciée parce que facile à façonner et résistante à la chaleur, cette pierre gris foncé deviendra le moteur de l’économie locale. Comme la qualité de la pierre autour du sommet était meilleure que celle arrachée à sa base, les ouvriers sont petit à petit montés vers le sommet. La forme singulière de Nokogiri Yama - on dirait qu’il a été haché verticalement par un géant - témoigne du labeur des innombrables mains de ces hommes qui l’ont sculpté. Ils ont également aménagé d’étroites allées qui mènent du sommet au port qu’ils empruntaient pour transporter les pierres. Sur ces chemins escarpés, des hommes et des femmes, le dos voûté, faisaient sans cesse des allers-retours. Dans l’histoire du pays, cette carrière a une place aussi importante que les autres vestiges industriels comme la mine de cuivre d’Ashio (préfecture de Tochigi) ou encore l’aciérie impériale de Yahata (préfecture de Fukuoka). Le tuf extrait du mont Nokogiri était utilisé partout, des fondations du port de Yokohama à la construction d’un pavillon dans le Palais impérial. Le développement et la modernisation...

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