
A l’approche du printemps, Haruyo se met à préparer des plats bien familiaux dont sa mère a le secret. Ikanago no kugini, une recette de printemps, spécialité de l'ouest de l'archipel. Tous les ans au mois de mars chez mes parents, on sent la sauce de soja en train de mijoter pour préparer Ikanago no kugini. Il s'agit de petits poissons cuits. C’était, et reste toujours l'événement printanier de la ville d’Akashi et de ses alentours. La famille de mon père étant originaire de cette commune, ma mère ne manque pas d'en faire lorsque la saison arrive. En suivant sa coutume, j’ai toujours souhaité en faire moi-même. Mais on ne trouve pas partout cet ikanago. Par chance, mon supermarché à 5 minutes à pied en met en rayon tous les lundis de la saison ! Lorsque j'en ai découvert la première fois, je n'ai pu m’empêcher de laissr échapper un cri de joie ! Le prix changeant tous les ans selon la quantité des produits pêchés et la région, avec ma mère nous ne cessons d’échanger diverses informations entre fin février et mars: “Chez moi, ça se vent déjà ! 1400 yens le kilo !” “Aujourd'hui, les poissons sont un peu trop gros, c'est la fin de saison”. L'ikanago correspond à l'éperlan que l’on trouve en France ; ceux qu’on utilise pour le kugini sont des jeunes poissons de 2 à 3 centimètres. Pourquoi cela s’appelle “kugini (clou cuit )” ? On dit que c'est parce que la forme du poisson cuit, avec la tête courbée et une queue fine, ressemble à un clou. Pour préparer ce plat, les ingrédients sont simples : ikanago frais, de la sauce de soja, du sucre cristallisé...
