L'heure au Japon

Parution dans le n°122 (juillet-août 2022)

D’origine chinoise, le siu mai est intimement lié à l’histoire de la ville de Yokohama. / Kiyôken Depuis près d’un siècle, la maison Kiyôken propose ce plat et en a fait le symbole culinaire de la ville. Yokohama, avec son port, a toujours été la terre d’accueil des cuisines étrangères. C’est là où s’est installée la première fabrique de glace, et c’est là aussi que d’autres produits tels que le pain de mie, la charcuterie, les cocktails ou les gâteaux occidentaux, dont le fameux fraisier, ont été commercialisés pour la première fois.Mais cela ne s’est pas limité aux cuisines occidentales. La ville de Yokohama est connue pour son quartier chinois, qui s’est développé à partir de 1859, et pour le siu mai (shûmai), un plat d’origine chinoise devenu spécialité locale grâce à Kiyôken, maison fondée en 1908.Kubo Hisayuki, ancien chef de gare de Yokohama, a eu l’idée, avec sa femme Koto, de proposer des bentô en vente sur les quais (Voir Zoom Japon n°34, octobre 2013 et Zoom Japon n°121, juin 2022). Et c’est en 1923 que la maison Kiyôken a pris l’initiative de développer un bentô qui représenterait la ville de Yokohama. Ils ont, pour ce faire, recruté un chef chinois et réussi à créer des siu mai de petite taille pour faciliter la dégustation dans le train, délicieux même froids, grâce à un mélange de viande et de coquille Saint-Jacques.Pendant la guerre, et malgré l’incendie dû à une frappe aérienne qui a ravagé les bureaux et le restaurant,...

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