
La méthode de fabrication du shôchû est relativement similaire à celle du saké, “seules les étapes finales changent puisqu'ici la matière première est distillée, comme pour le whisky”. Le shôchû de Kuroki Shinsaku, qui permet d’employer quarante personnes dont huit à la fabrication, est une institution dans la région. Les origines de la maison remonte à 1886, “le shôchû était alors confectionné dans une ville un peu plus au nord, mais le savoir-faire reste le même,” promet le jeune homme. L'immense bâtisse de Kuroki Honten a pignon sur rue, militant pour une philosophie de confection très respectueuse de l’environnement. “Depuis une vingtaine d’années, nous produisons notre propre matière première. Notre riz, notre blé et nos variétés de patates douces. L'idée est de pouvoir proposer un shôchû sain, naturel et organique, tout au long de la chaîne de fabrication.” Kuroki Shinsaku pousse le principe encore plus loin en produisant aussi désormais des légumes qu’il met à disposition des restaurateurs du coin qui partagent ses valeurs. “Nous élevons aussi des canards, nourris à l’herbe de nos champs. Sans médicaments.” Les bouteilles de Kuroki Honten s’arrachent au Japon et s’exportent désormais aux Etats-Unis, au Canada, à Hong-Kong, à Singapour et en Corée. La riche culture locale de la région de Miyazaki est également mise en valeur par son profond enracinement dans l’histoire du Japon. Elle possède en effet un site historique unique, reconnu depuis mai dernier au patrimoine national, les tombes-tumuli du Saitobaru (Saitobaru Kofun). A l’ouest de la ville de Saito et sur une superficie de quatre kilomètres sur trois, 300 tombes datant du IIIe au VIIe siècle ont été découvertes et sont étudiées depuis le début de l’ère Taishô (1912-1926). “Il existe plusieurs sites de ce type à l’échelle du Japon, mais il est très rare d’en trouver un si imposant dans une ville aussi modeste que Saito. En cela, il est ...
