
Publié en 1643, le Ryôri monogatari [Traité de cuisine] évoque des soupes miso au cerf ou au marcassin. / National Institute of Japanese Literature S’appuyant sur le tonjiru, soupe au porc, un livre publié récemment propose de l’adapter pour en faire un plat unique. Parmi les plats familiaux japonais méconnus dans l’Hexagone, nous pouvons citer le tonjiru, ou butajiru, selon les régions (voir Zoom Japon n°56, décembre 2015). Le tonjiru, qui signifie littéralement “soupe au porc” est une sorte de minestrone japonais, très facile à réaliser. Des morceaux de viande de porc, des légumes et du miso (pâte de soja fermenté) suffisent pour le préparer.Si ce plat n’est pas aussi connu qu’il devrait l’être, c’est sans doute parce qu’il “trahit” l’image de la cuisine japonaise, avec la présence de travers de porc dans ses ingrédients. Mais aussi étonnant que cela puisse paraître, l’association du miso et de la viande ne date pas d’hier. Dans Ryôri monogatari [Traité de cuisine] paru en 1643, on retrouve déjà des soupes miso au cerf ou au marcassin.Ce plat, vraisemblablement originaire de Kagoshima ou d’Okinawa, où la consommation de viande était plus fréquente que dans d’autres régions, s’est répandu au début du XXe siècle. Tout comme le curry japonais (voir Zoom Japon n°107, février 2021), il doit sa popularisation aux cantines de l’armée. Un plat économique, facile à préparer, nutritif… la spécialité idéale pour nourrir les jeunes soldats !Il est en général consommé à la maison ou dans les cantines scolaires, et c’est également...
