L'heure au Japon

Parution dans le n°90 (mai 2019)

Avant cette initiative et en parallèle du visa de travail classique, on trouvait une autre catégorie de titre de séjour pour ces ouvriers étrangers non-diplômés, celle des “stagiaires non-qualifiés”. Ce statut a récemment fait l’objet de virulentes critiques en raison des conditions très strictes qu’il imposait à son détenteur, et pour les dérives auxquelles il a donné lieu dans certaines entreprises. Aujourd’hui, 328 360 travailleurs étrangers résident au Japon sous ce titre de séjour et nombre d’entre eux pourront, s’ils le souhaitent, bénéficier de ce fameux visa de “compétences spécifiques”, censé venir combler les lacunes du statut de stagiaire. “Il y aura deux catégories distinctes dans ce visa. En comparaison avec celui des stagiaires, il n'y aura plus de limite dans le renouvellement du droit de séjour pour le type 2. Le détenteur ne sera plus exclusivement lié à un unique employeur. Enfin, le possesseur du type 2 pourra également être rejoint par son conjoint(e) et leurs enfants le cas échéant, selon certaines conditions”, précise Ishioka Kuniaki. Cette possibilité de pouvoir changer d’employeur sur la période de cinq ans offrira une plus grande flexibilité au travailleur étranger et lui donnera davantage de liberté de mouvement. Il ne sera désormais plus pieds et poings liés à son entreprise sous peine de devoir repartir, comme c’est encore le cas aujourd’hui pour les stagiaires non-qualifiés. “Nous allons aussi les accompagner par le biais de services dispensés dans les langues natives des différents ressortissants. De bonnes pratiques ont été mises en place dans certaines entreprises pour lutter contre les discriminations et nous allons nous en inspirer pour les déployer dans l'ensemble des secteurs et permettre de résoudre ces problèmes”, promet-il. Car c’est bien là que le bât blesse. Ces dernières années, plusieurs...

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