
Les mangas autour du saké n’évoquent pas tous le point de vue des consommateurs. Plusieurs d’entre eux s’attachent à raconter des histoires qui mettent en scène les producteurs. Parmi eux, deux retiennent l’attention. Le premier, Natsuko no saké [Le saké de Natsuko, éd. Kôdansha, inédit en français] est l’œuvre d’Oze Akira. Prépubliée entre 1988 et 1991 dans Shûkan Morning, cette série aborde les difficultés rencontrées par les agriculteurs et les producteurs de nihonshu. Au-delà de sa volonté de mettre l’accent sur une réalité peu connue de la majorité des Japonais, l’auteur a le mérite de la traiter en adoptant le point de vue d’une femme qui va devoir évoluer dans un univers masculin. Partie travailler dans une agence de publicité tokyoïte, Saeki Natsuko décide de démissionner et de reprendre la brasserie familiale le jour où son frère tombe malade et ne peut plus réaliser son rêve de produire le meilleur saké du Japon grâce à un riz exceptionnel, le Tatsunokishi. Mais pour y parvenir, elle va devoir affronter de nombreuses épreuves. La série a suffisamment tenu en haleine les lecteurs pour qu’une chaîne de télévision, Fuji TV, décide de ...
