L'heure au Japon

Parution dans le n°02 (juillet 2010)

De plus en plus de longs métrages sont adaptés de manga. Qu’en pensez-vous ? Nakano Haruyuki : En 2009, on a recensé 35 films dont les scénarios ont été tirés de manga. En 2010, il y en aura plus d’une quarantaine. Au Japon, un manga publié dans un magazine devient d’abord un dessin animé pour la télévision ou un téléfilm. Si les audiences sont bonnes, on envisage alors une adaptation cinématographique. Tel était le circuit de production habituel. Pour les auteurs et les éditeurs, l’adaptation d’une œuvre au cinéma ou à la télévision présentait de nombreux avantages, notamment celui de favoriser les ventes des ouvrages et celles du magazine dans lequel elle était parue. Pour les chaînes de télévision et le monde du cinéma, les atouts étaient aussi importants. Non seulement une adaptation à succès était une bonne publicité, mais elle permettait de transformer des lecteurs en spectateurs, ce qui n’était pas négligeable. Cependant, au cours des dernières années, la multiplication des adaptations cinématographiques et télévisuelles n’assure plus de bonnes ventes pour les livres. Par ailleurs, les audiences ne sont plus au rendez-vous. Par exemple, en 2006, 60 % des programmes de nuit étaient constitués par des dessins animés. Actuellement, ces derniers ne représentent plus que 20 % de cette programmation, car leur audience stagne. En définitive, si les films et les dessins animés adaptés de manga ne sont pas intéressants, les fans de ces bandes dessinées ne les regarderont pas. En tant que contenu commercial, le manga dispose d’un énorme potentiel. Il existe de très nombreuses œuvres qui peuvent connaître le succès une fois adaptées à la télévision ou au cinéma. Comme on ne décrète pas la réussite...

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