
Le petit monde installé dans les dépendances de la ferme, rénovées en chambres d'hôtes, une promenade dans les alentours s'improvise. Les étudiants suivent Agematsu Tae à travers la campagne traversant les champs d'oignons, d'ail et de pommiers. “Il y a beaucoup d'animaux sauvages dans le coin”, explique-t-elle. “Il n'est pas rare de tomber nez-à-nez avec un sanglier, un tanuki ou encore un singe.” La promenade a mis tout le monde en appétit et il est l'heure de rebrousser chemin pour partager le dîner prévu dans la partie de la ferme que la maîtresse de maison réserve à son usage privé. Au menu du soir, Agematsu Tae a prévu de la salade de bonite crue, de la soupe de coquillages, du poulet au citron et au chou, du tofu et fête nationale des petites filles oblige, du chirashi-zushi en grande quantité. Des mets que les étudiants découvrent avec délice. Autour de la table, pas de langue commune, il faudra donc jongler d'une personne à l'autre pour que tout le monde puisse se comprendre dans ce ballet linguistique. Malgré cette gymnastique complexe, la discussion reste des plus animées et les questions fusent autant que les rires. Gabrielle veut tout connaître de l'histoire de la famille d'Agematsu Tae et cette dernière, dont la fille vit désormais à Paris avec son époux, se souvient avec plaisir de son dernier séjour dans l'Hexagone et du pain qu'elle y a mangé. Galvanisés et au plus grand plaisir de la maîtresse de maison, Gonzalo et Magdalena entreprennent de préparer une tortilla de pommes de terres dans la cuisine, à la...
