L'heure au Japon

Parution dans le n°77 (février 2018)

Ancien directeur éditorial de Glénat Manga, Stéphane Ferrand nous livre son expérience. Vous avez supervisé pendant de nombreuses années l’édition de mangas chez Glénat. Comment travailliez-vous avec les traducteurs ? Stéphane Ferrand : Je n’étais pas en contact direct avec eux. Enfin, je les rencontrais, notamment au début des collaborations, afin de les connaître, mais le choix des traducteurs était le travail de Benoît Huot, mon éditeur, à qui je transmettais un “portrait” du type de traducteur que je souhaitais. Cela me permettait d’avoir toujours un œil “extérieur” sur la traduction lors du parcours de la copie. Du coup certaines choses me sautaient aux yeux plus facilement dans les phases de contrôle. Des problèmes de cohérence du texte avec l’image, de niveaux de langage, de textes manquants, d’>ambiances qui ne collent pas, etc. Pour certains titres plus techniques, je mettais en place une relecture de vérification par un spécialiste, comme pour Team Medical Dragon de Nagai Akira, ou Les Gouttes de Dieu de Agi Tadashi. Sinon, j’essayais, avec Benoît, de conserver au maximum les traducteurs dans leurs univers, ou sur les auteurs qu’ils avaient déjà traduits. Même vis-à-vis des auteurs et éditeurs japonais, il est important d’offrir de la stabilité dans la traduction. D’un point de vue éditorial, la traduction de mangas a-t-elle des spécificités qui nécessitent une attention particulière ? S. F. : Il y en a beaucoup. Sur le plan de l’adaptation graphique en effet, j’ai souvent été confronté depuis que j’ai commencé ...

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