L'heure au Japon

Parution dans le n°40 (mai 2014)

histoire japon

Visite au sanctuaire Yasukuni, déclarations provocatrices, le passé ne cesse de faire des vagues. Le 26 décembre dernier, le Premier ministre Abe Shinzô s’est rendu au sanctuaire Yasukuni, lieu où l’on honore la mémoire de ceux qui sont morts pour la patrie. Parmi eux figurent 14 criminels de guerre, ce qui a une nouvelle fois déclenché l’ire de ses voisins immédiats : Chine populaire et Corée du Sud. Même les Etats-Unis ont exprimé leur “déception” après cette visite très médiatisée qui s’ajoutait aux tensions déjà grandes dans la région. Quoi que le chef du gouvernement et les diplomates aient dit pour justifier sa présence dans ce lieu controversé, le sanctuaire symbolise une vision de l’Histoire du Japon qui n’est pas celle communément admise à travers le monde. Et les critiques à l’égard d’un gouvernement faisant si peu de cas du passé n’ont cessé de s’amplifier. A tel point que le gouvernement chinois, pourtant montré du doigt pour son comportement agressif en Asie, a réussi à profiter de cette occasion pour rappeler avec un certain succès les tendances révisionnistes du Japon. Lors de son récent voyage en Allemagne, le président chinois Xi Jinping a demandé à visiter le Mémorial de l’Holocauste à Berlin pour souligner combien les Allemands avaient su faire un travail de mémoire à l’égard de leur passé militariste. En marge de sa participation, fin mars, au Sommet sur la...

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