
A partir du 5 avril, le Musée national accueille une exposition exceptionnelle. De tous les artistes de ce monde qu’on disait flottant (ukiyo-e), Tôshûssai Sharaku est sans doute le plus mystérieux et le plus méconnu. C’est en mai 1794 qu’il a fait son apparition avec une série de 28 portraits d’acteurs de kabuki dont la qualité l’a immédiatement propulsé au rang de grand maître de l’estampe. Quelques mois plus tard, après avoir réalisé quelque 140 autres œuvres, il disparaît aussi mystérieusement qu’il était apparu. Il faudra attendre un peu plus de deux siècles pour que l’œuvre de Sharaku revienne sur le devant de la scène grâce au travail du spécialiste allemand de l’estampe Julius Kurth. Il publie le premier...
