
Pour les Japonais, les fêtes de fin d'année sont synonymes de cuisine rituelle. Malgré le passage du temps, les rites demeurent. On dit que la cuisine japonaise est la cuisine des rituels, et si, dans chaque civilisation, les plats liés aux festivités ne sont bien évidemment pas rares, les plats reliés aux différents rites perdurent relativement bien au Japon, parmi lesquels l’Osechi, summum de ces repas traditionnels. Osechi provient du mot sekku qui désigne les cinq rituels de la cour impériale, originaires de Chine, et qui ponctuaient les saisons. Seul le plus important d’entre eux, celui du Nouvel An, a survécu. Le terme Osechi en est venu à désigner le plat que l’on sert ce jour-là. Le rituel existait déjà à l’époque Nara (710-794), mais il semble avoir pris la forme qu’on lui connaît aujourd’hui fin XVIIIe-début XIXe siècle. Il est composé d’une dizaine de plats qui se conservent et que l’on déguste durant les trois premiers jours de l’année. De par sa nature d’origine rituelle, chaque plat ou ingrédient comporte un symbole : celui de la fécondité, du bonheur, de la santé, de la fortune ou encore de la longévité, choisi en...
