L'heure au Japon


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Parution dans le n°118 (mars 2022)

A la différence des autres soba, ceux d’Okinawa ne contiennent pas de farine de sarrasin. / OCVB Témoin d’influences diverses, la cuisine d’Okinawa ne manquera pas de ravir les plus gourmets d’entre vous. On commence à bien connaître la cuisine japonaise en France, aussi bien sa haute gastronomie et ses plats populaires. Mais les cuisines régionales de l’archipel demeurent encore très peu accessibles. Okinawa est l’une des destinations touristiques les plus prisées, mais sa cuisine n’est pas aussi connue qu’elle le devrait. Il y a une époque, en France, où “le régime Okinawa” était à la mode, avec des livres prétendant dévoiler les clefs de la longévité des habitants de l’île. En réalité, ce qui était présenté comme le mode d’alimentation okinawaïen n’avait rien à voir avec la réalité de la marmite. Mais que mangent les Okinawaïens pour de vrai ? Faisons un tour des délices de l’île. Quelles sont ses spécificités ?La cuisine reflète l’histoire de l’île. De par sa situation géographique (voir pp. 4-5), la cuisine d’Okinawa est le fruit d’échanges avec plusieurs cultures culinaires. À partir de l’an 1429 et pendant 450 ans, l’île fut un royaume indépendant, appelé Royaume des Ryûkyû. Celui-ci a noué des relations diplomatiques en tant que pays vassal à la fois avec la Chine et le fief de Satsuma (actuel département de Kagoshima) au Japon.De la cuisine chinoise, Okinawa a hérité l’usage du porc et autres viandes (chèvre, oie), les méthodes de pâtisseries à base de pâte de sésame, de cacahuètes ou d’huile, que l’on trouve encore dans les desserts traditionnels. La cuisine chinoise a également transmis à Okinawa sa philosophie de la cuisine médicinale : nuchigusui, selon laquelle les repas ne sont pas autre chose que des “remèdes de vie” et que la nourriture doit nous soigner et être source de longévité.Du nord du Japon, les lignes maritimes des bateaux de commerce dits Kitamae-bune, très actives entre le XVIIe et XIXe siècle, descendaient la côte de la mer du Japon de Hokkaidô vers le sud, puis remontaient par la côte Pacifique jusqu’à Ôsaka (voir Zoom Japon n°88, mars 2019). C’est ce commerce côtier qui a introduit l’algue kombu au royaume des Ryûkyû, où elle est devenue depuis l’un des ingrédients majeurs de la cuisine traditionnelle de l’île.Plus récemment, Okinawa a été sous occupation américaine jusqu’en 1972, et cette période a également laissé sa trace dans les habitudes alimentaires de la population locale. Les boîtes de conserve importées des États-Unis telles le luncheon meat (jambon industriel en boîte) ou le corned-beef occupent désormais une place certaine, ainsi que les plats mexicains comme les tacos, qui ont fait leur...

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