
Les chocolats faits maison sont désormais très tendance au Japon. / Matsutani Haruyo Au Japon, la fête des amoureux a longtemps rimé avec chocolat. Le produit reste roi, mais les habitudes changent. La Saint-Valentin, la fête des amoureux à part entière, a pendant longtemps été au Japon le jour où les filles osaient déclarer leurs sentiments, en offrant une boîte de chocolat ou un gâteau au chocolat, et tenter leur chance avec l’élu de leur cœur. Les Japonais ont même inventé le “White day”, le 14 mars, afin que les garçons puissent à leur tour offrir des cadeaux en remerciement pour les chocolats reçus un mois plus tôt. Or, ce folklore est en train d’être bousculé.Dès les années 1960, où le nombre de mariages par amour a dépassé celui des unions arrangées, la Saint-Valentin était réservée à ces femmes amoureuses. Mais les années 1980 ont vu l’apparition du giri-choko (chocolat par obligation), qui consiste à offrir aussi des chocolats (moins chers) à son chef, au travail. Et depuis une vingtaine d’années, le cercle des personnes à qui on peut faire cadeau de chocolat s’est encore élargi, et on commence même à parler de tomo-choko (chocolat d’amitié). Avec l’arrivée du Salon du chocolat au Japon en 2003 (qui a lieu en janvier ou en février pour l’édition japonaise), on constate que de plus en plus de femmes achètent des chocolats...
