L'heure au Japon

Parution dans le n°76 (décembre 2017)

A partir du passage de l’autre côté du Pacifique, Setsuko se transforme réellement en Lucy. Le couvercle pesant sur elle a disparu et elle découvre un monde, mais surtout son monde intérieur qui, depuis tant d’années, était contraint. Par moments, elle se comporte comme une adolescente prête à faire n’importe quoi en pensant que c’est cela la liberté. Se saouler, faire l’amour sur la banquette arrière d’une voiture avec John, se faire tatouer au même endroit le même caractère que celui de son amant d’un soir, etc., tout cela lui donne l’impression d’être libre et d’exister. Mais au fond, ce n’est pas aussi simple que cela. “Je pense qu’il est important de faire le voyage et découvrir qui nous sommes sous différents angles. Car au bout du compte, on finit par comprendre qui nous sommes vraiment et par nous accepter. Le rêve de l’Amérique devait se transformer en un voyage concret pour voir ce qui se cachait derrière toutes les images que l’on pouvait en avoir avant même de s’y rendre”, explique Hirayanagi Atsuko. “Et ce n’est pas parce que vous allez aux Etats-Unis que tout se termine par une fin heureuse”, ajoute-t-elle. En effet, l’expérience américaine de Lucy et de Mika n’est pas aussi heureuse qu’elles l’avaient imaginée. Il ne suffit pas de libérer son énergie pour trouver le bonheur. Il faut aussi avoir une vision de ce que nous voulons. On peut se laisser manipuler comme Mika qui a...

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