
Ceux – il y en a – qui n’apprécient ni la neige ni les températures parfois très basses ne doivent pas pour autant se détourner de cette partie du Japon qui, au printemps, en été et en automne, ne manque pas de charme, bien au contraire. Et elle est encore plus attirante dans la mesure où la nature domine et n’a pas trop souffert de la présence humaine. Elle n’a été mise en valeur qu’à la fin du XIXe siècle et la plupart des activités se sont concentrées dans la partie occidentale, permettant au reste de Hokkaidô de conserver un côté “sauvage”. Une dimension que de nombreux touristes recherchent aujourd’hui. Toutefois, ils ne pensent pas toujours à se rendre sur la deuxième île de l’archipel alors qu’elle dispose de tous les atouts. En la matière, Hokkaidô Est, Dôtô pour les intimes, s’impose. Quelques routes et une voie unique de chemin de fer – la ligne JR Senmô – suffisent pour y pénétrer et se lancer dans une aventure riche en émotions. Abashiri, célèbre pour avoir abrité le pénitencier le plus dur de l’archipel désormais ouvert au public (voir Zoom Japon n°67, février 2017), est un bon point de départ. C’est de cette cité portuaire que partent les trains de la ligne Senmô en direction de Kushiro. Après avoir longé pendant quelques kilomètres la mer d’Okhotsk qui, selon la saison et le moment de la journée où vous vous y trouvez, montre des visages contrastés allant de la colère à un calme presque angoissant, il est temps de descendre à la gare de Shiretoko Shari, point d’entrée vers la péninsule de Shiretoko enregistrée, depuis 2005, au patrimoine naturel de l’Unesco. Un taxi ou un bus vous mènera jusqu’à Utoro en une quarantaine de minutes. Le petit port est une étape obligée. C’est ici que se trouvent les principaux hôtels de la péninsule comme le Shiretoko ...
