
Même si les bâtiments de l’époque de Kafû ont disparu, la topographie, elle, n’a pas changé. /Eric Rechsteiner pour Zoom Japon Sortir de ce labyrinthe est une tâche apparemment impossible car chaque allée semble se terminer par un cul-de-sac, mais grâce à notre expert, nous retrouvons finalement Iroha-dôri. Il nous montre une autre photo prise par Kafû en 1936, sur laquelle on aperçoit un torii, un portique de pierre portant l’inscription Tôsei-ji, et un téléphone public. Il désigne alors un endroit de l’autre côté de la rue. “C'est là qu’ils se trouvaient auparavant”, dit-il. Le cliché est assez déroutant, car le torii est un portique shintoïste alors que Tôsei-ji est un temple bouddhiste. Voyant notre perplexité, il lit un autre passage du roman : “A droite du petit pont de bois se trouvait un carrefour dont le coin le plus proche était occupé par une boucherie chevaline. En face se dressait une stèle de pierre où était gravé “Temple Tôsei de la Secte Sôtô”, le portique du sanctuaire Tamanoï Inari et un téléphone public.” Il s’avère que Tôsei-ji et le sanctuaire de Tamanoï Inari partageaient - et partagent toujours - le même endroit. “Il est intéressant de voir avec quelle fidélité, presque maniaque, Kafû incluait ces détails de la vie réelle dans ses histoires. Certains ont disparu, mais il en reste quelques-uns”, constate Mibu Atsushi. Nous tournons et, sur notre gauche, le boucher est toujours là. Nous traversons Iroha-dôri. Bien que le...
