
Au-dessus de la mine, la montagne a perdu sa partie centrale. / DR J’ai vu beaucoup de sanctuaires et de temples lors de mon passage sur l’île de Sado, mais peu étaient aussi beaux que le Seisui-ji, un temple vieux de 1200 ans qui ne manquera pas de susciter la curiosité de ceux qui connaissent Kyôto. En effet, le Seisui-ji est une réplique plus petite mais fidèle du Kiyomizu-dera, construite par un moine qui, lors de sa visite sur l’île de Sado en 808, a réalisé qu’il devait être très difficile pour les insulaires de se rendre dans la capitale impériale et d’y découvrir ses trésors. Bien que dépourvu de la splendeur majestueuse du bâtiment dont il est inspiré, le Suisei-ji est beaucoup plus reposant car les hordes de touristes armés de leurs appareils photos ne sont nulle part en vue. Il est également assez délabré, ce qui paradoxalement, ajoute à son charme. L’autre caractéristique historique importante de l’île est beaucoup plus récente. Il s’agit de la mine d’or et d’argent d’Aikawa. Bien que déjà mentionnée dans Histoires qui sont maintenant du passé (Konjaku monogatari shû, éd. Gallimard, 1968), une anthologie de récits de la fin du XIIe siècle), la mine a été systématiquement exploitée à partir du début du XVIIe siècle par le nouveau shogunat des Tokugawa. A son apogée, elle fournissait 400 kilogrammes d’or par an. La nouvelle prospérité a attiré des ingénieurs, des mineurs, des techniciens et des charpentiers. Cependant, l’augmentation de la population n’a pas été...
