L'heure au Japon

Parution dans le n°78 (mars 2018)

Connus par le passé pour leurs lèvres tatouées et le sacrifice rituel des ours, les Aïnous luttent encore pour être pleinement reconnus. A la veille des Jeux olympiques de 2020 qui se dérouleront à Tôkyô, ils tentent de faire entendre leurs voix pour obtenir une pleine reconnaissance dans leur pays comme à l'étranger, dans une lutte contre l'invisibilité qui n'a jamais cessé. Les Aïnous n’ont obtenu le statut officiel de peuple indigène qu’en 2008 lors d’un vote unanime au Parlement alors que leur assimilation forcée a presque complètement fait disparaître leur société, leur langue et leur culture. Aujourd'hui, des individus et des groupes à travers le Japon sont impliqués dans la préservation et la revitalisation de la culture aïnoue, notamment de la langue. Nibutani comme d’autres grands centres de la culture aïnoue à Hokkaidô, tels que Shiraoi et Akan, n’ont pas grand chose à voir avec les lieux décrits par les anthropologues du siècle dernier. Toutefois les traces du passé, tangibles et intangibles, visibles et invisibles, demeurent. Les tatouages ​​et les longues barbes sont pour la plupart absents, et les gens conduisent maintenant des 4x4, mais ils escaladent toujours des montagnes pour cueillir des plantes sauvages, chasser le cerf et parfois l’ours,...

Réservé aux abonnés

S'identifier S'abonner

1 2 3 4
Exit mobile version