
Une fois acquis les éléments de base du manga, le visiteur est invité à découvrir ses différents genres. Du sport à la science-fiction en passant par l’horreur ou l’érotisme, il y en a pour tous les goûts et chacun peut ainsi comprendre que ce mode d’expression est d’une extrême richesse et que celle-ci s’exprime grâce à une variété de styles et d’approches qui ne manquent pas de surprendre. Dès lors, il est facile de saisir pourquoi le manga est bien plus qu’un simple média. La quatrième section s’intéresse justement à sa dimension sociale tandis que la section suivante se concentre sur les racines artistiques du manga, notamment avec l’univers des estampes. La sixième et dernière section explore l’avant-garde et les développements du manga dans d’autres secteurs comme celui du jeu vidéo. Entre les sections, le regard du visiteur est attiré par les grandes reproductions de personnages qui accompagnent la planche originale dont ils sont tirés. Entre un extrait de Nejishiki (La Vis, éd. Cornélius) de Tsuge Yoshiharu (voir Zoom Japon n°87, février 2019) ou de Golden Kamui (éd. Ki-oon) de Noda Satoru dont l’héroïne aïnou Ashirepa a été choisie pour illustrer l’affiche de l’exposition, on découvre quelques pépites en marge des sections déjà très bien illustrées. Il n’est donc pas étonnant que l’on passe un long moment à parcourir l’exposition tant chaque espace est utilisé pour mettre en valeur le manga. Si l’on ajoute un excellent catalogue qui ne se contente pas de reprendre son contenu, mais qui d’une certaine façon le sublime grâce à des contributions de spécialistes et des interviews de mangaka, cette visite au British...
