L'heure au Japon

Parution dans le n°70 (mai 2017)

L’occasion s’est présentée parce que le Musée Bridgestone, fondé en 1952 en plein cœur de Tôkyô par Ishibashi Shôjirô, est actuellement en travaux et que ses dirigeants ainsi que ceux du musée de l’Orangerie souhaitaient consolider les liens créés en 2012 autour de l’exposition Debussy, la musique et les arts. “De nombreuses toiles du musée d’Orsay et de celui de l’Orangerie avaient alors côtoyé celles de notre musée. La réussite de cette opération nous a convaincus de poursuivre la collaboration. L’exposition qui se déroule actuellement à Paris en est la meilleure illustration”, se félicite Shimbata Yasuhide. Forte de 2 600 œuvres, la collection Ishibashi a de quoi contenter les amateurs d’art les plus difficiles d’autant que les successeurs d’Ishibashi Shôjirô, son fils Kan’ichirô et son petit-fils Hiroshi, ont poursuivi son enrichissement en l’ouvrant notamment à l’art moderne jusqu’à l’abstraction d’après-guerre. Mais pour l’exposition à l’Orangerie sobrement intitulée Tokyo – Paris : Chefs-d’oeuvre du Bridgestone Museum, Collection Ishibashi Foundation, les organisateurs ont choisi de mettre l’accent sur les œuvres de la période impressionniste pour lesquelles le fondateur de la dynastie industrielle avait un profond attachement. “Les débuts de ma collection remontent aux environs de 1930. Si, au début, mon intérêt allait aux peintures à l’huile japonaises, s’élargissant peu à peu, il s’est étendu aux peintures et aux sculptures de l’Europe. Cependant les œuvres qui s’accordaient tout particulièrement à mon goût s’ordonnaient toutes autour d’un...

Réservé aux abonnés

S'identifier S'abonner

1 2 3
Exit mobile version