Presque oublié en France, l’artiste reste vénéré dans l’Archipel où son regard sur la société locale a beaucoup marqué. De tous les Français du Japon, Georges Ferdinand Bigot (1860-1927), peintre-aquarelliste, graveur sur cuivre, illustrateur, caricaturiste, correspondant de guerre, photographe, éditeur et humoriste, reste encore de nos jours l’une des rares personnalités étrangères présentes dans l’histoire officielle de l’Archipel. Par son indépendance d’esprit, son œuvre représente un témoignage incontournable sur le Japon de l’ère Meiji qui fête ses 150 ans. Georges Ferdinand Bigot est né le 7 avril 1860 à Paris. Il entre à douze ans, à l’École des Beaux-Arts de Paris où il apprend le dessin avec pour premier maître Jean-Léon Gérôme (1824-1904) ; puis il passe dans l’atelier de Carolus Duran (1837-1917). Bigot rencontre Félix Buhot (1847-1898) qui lui enseigne les techniques de l’eau-forte et de la pointe sèche. Il est introduit au gré des présentations dans les cercles japonisants parisiens ; son intérêt pour le Japon grandit. Bigot décide en 1881 de partir au pays de ses rêves pour y apprendre notamment la gravure sur bois rendue célèbre par...