Il commence à illustrer des romans japonais comme le Keishi-Dan. De mars à octobre 1884, il collabore à différents journaux comme le Yûbin Hôchi Shimbun, le Dandan Shimbun ou le Maru Maru Shimbun. En décembre 1884, il entre comme dessinateur au journal Kaishin Shimbun [Le Progrès] pour lequel il travaillera activement jusqu’en juin 1886. Influencé par Charles Wirgman (1832-1891), caricaturiste britannique qui publia à Yokohama le journal satirique Japan Punch de 1862 à 1887, Georges Bigot lance au début de l’année 1887, son premier journal satirique, Tôbaé dont le premier numéro sort le 15 février 1887 et régulièrement tous les quinze jours jusqu’en décembre 1889. Sur la couverture de Tôbaé, Bigot se présente en costume de Pierrot, observateur indépendant de la société japonaise : gaucher il tient sa palette de la main droite. Tôbaé ose caricaturer les hommes politiques du gouvernement de Meiji, leurs acrobaties pour la révision des Traités inégaux avec les grandes puissances, les bals en crinoline et les soirées du Rokumeikan. La censure se manifeste dès la parution des premiers numéros de l’année 1888. Le gouvernement japonais voit, d’un très mauvais œil, l’activité de ce Français gênant. Bigot doit arrêter Tôbaé à la fin de décembre 1889. Il ne se décourage pas malgré la censure pesante et lance en février 1890 un nouveau périodique satirique, La Vie japonaise (première série), qui paraît régulièrement pendant six mois. Puis en août 1890, il publie Potins de Yoko en onze numéros dont le dernier sortira en 1891. Parallèlement, Bigot édite une longue série d’albums humoristiques jusqu’à la veille de son départ pour la France en 1899. En novembre 1893 paraît le premier numéro de la revue Le Potin. Le journal hebdomadaire parisien Le Monde Illustré demande à Bigot de lui envoyer régulièrement des reportages sur le Japon avec illustrations. Le mois suivant, c’est au tour du confrère britannique...