
Iida Keiichi est très fier d’avoir mené ce projet à terme. Il n’a rien laissé au hasard. Pour les matériaux, il a cherché à faire travailler des artisans locaux, à reproduire des savoir-faire traditionnels pour que naturellement, la maison puisse reprendre son allure d’antan. “J’ai simplement ajouté un peu de confort avec une jolie salle de bains et des sanitaires modernes.” A l’extérieur, un petit jardin, un pont et un petit étang avec des carpes accueillent les visiteurs. La maison est unique, magnifique. On s’y sent bien. L’épouse d’Iida Keiichi, enceinte d’un petit garçon apprécie les lieux. Tout comme leur petite fille de 2 ans, Kurumi, qui aime pouvoir courir à sa guise et profiter du jardin japonais. “Cette maison, on ne vit pas dedans tous les trois. Je pense que l’on s’y sentirait terriblement seuls, elle est bien trop grande, rit-il. Mais nous y organisons de grandes fêtes de familles, des anniversaires, le Nouvel An. Il y a suffisamment de place pour y accueillir une trentaine ou une quarantaine de personnes et on adore ça.” Leur logement, beaucoup plus modeste, jouxte ladite maison seigneuriale. Pour garantir une rentrée financière, “on la transforme aussi en minpaku [location meublée] pour des fêtes, des mariages. A ma connaissance, c’est la seule maison de ce style dans la préfecture de Tôkyô. Nous en sommes fiers.” Iida-san pense alors soudainement à toutes ces maisons laissées à l’abandon au Japon. “Cela me fend le cœur. J’imagine qu’une grande partie de ces maisons recèlent des secrets et mériteraient que l’on s’intéresse à leurs histoires pour leur donner une seconde vie.” Trop coûteuses à entretenir,...
