L'heure au Japon

Parution dans le n°101 (juin 2020)

“A Aomori, où j’ai grandi, nous n'avions pas de chindon’ya. Je ne savais pas de quoi il s'agissait jusqu'à ce que je m'installe à Tôkyô. Le terme "chindon'ya" était utilisé de manière désobligeante, généralement pour se moquer de la tenue d’une personne. “Vous ressemblez à un chindon’ya”, lui disait-on. Après le lycée, j’ai déménagé à Tokyo et j’ai commencé à travailler pour une société d’architecture, mais je préférais de loin sortir boire un verre. C’est ainsi que je suis tombé sur un chindon’ya. J’ai immédiatement quitté mon boulot et, comme la plupart des apprentis, j’ai commencé à distribuer des prospectus tout en étudiant sous la direction de mon nouveau patron”, raconte-t-il.“Le chef de ma troupe était une de ces personnes charismatiques qui, où qu’elles aillent, attirent immédiatement l’attention de tout le monde. Il dégageait une confiance et une énergie incroyables. Il m’a fait ressentir le pouvoir du divertissement. Le voir jouer a été une expérience vraiment émouvante, et pour quelqu’un comme moi qui s'était essayé au théâtre en amateur, ce fut une révélation. J’ai décidé sur-le-champ que je voulais suivre ses traces. J’ai encore un long chemin à parcourir avant d'atteindre son...

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