L'heure au Japon

Parution dans le n°108 (mars 2021)

Ouvert depuis novembre 2019, l’Ogatsu Suzuri Denshô Kaikan défend un savoir-faire ancestral. / Ishinomaki Hibi Shimbun Malgré les difficultés, les habitantsde la petite cité misent sur leur célèbre ardoise pour se relancer. Située à l’est d’Ishinomaki, Ogatsu, petite ville de pêcheurs, est un des rares endroits où l’on produit le suzuri ou pierre à encre. De couleur noire brillante et connue pour sa finesse, elle est aussi appelée Ogatsuishi (pierre d’Ogatsu) ou Genshôseki (pierre de Genshô) et appartient à la famille des ardoises. On l’a utilisée pour la construction de certains édifices du patrimoine comme la gare de Tôkyô. Elle a attiré une nouvelle fois l’attention lorsque la rénovation de cette dernière a été achevée en 2012. En effet, entre 2007 et 2012, des travaux ont été entrepris dans la gare pour lui redonner son allure originale de l’ère Taishô (1912-1925) qui avait été en partie détruite pendant la Seconde Guerre mondiale. Lors de sa construction initiale, l’ardoise d’Ogatsu avait été utilisée pour les toits, ce qui explique pourquoi on a fait de nouveau appel à elle lors de la restauration des toits, notamment celui de l’entrée principale.Produit à partir de cette roche, le suzuri d’Ogatsu aurait, au cours de ses 600 ans d’histoire, entre autres séduit Date Masamune, l’ancien chef du clan de Sendai pendant l’ère Edo (1603-1868). En 1985, il a été inscrit à la liste des objets artisanaux traditionnels élaborée par l’Etat, un an après la fondation de la...

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