Tout en profitant de l’hospitalité de Hoshinoya, un petit tour dans la petite cité et ses alentours s’impose.
Appréciée par les Tokyoïtes qui s’y rendent régulièrement pour profiter de la nature, Karuizawa s’est dotée au fil des années de nombreuses structures qui ont renforcé son attrait auprès du public. Le fait qu’elle soit fréquentée par de nombreuses grosses fortunes n’est pas non plus étranger au fait que la petite ville dispose de plusieurs musées intéressants. Le Musée d’art contemporain Sezon (ouvert d’avril à novembre) expose de grands artistes étrangers et japonais à l’instar du Musée d’art contemporain de Karuizawa, inauguré en août 2008. Il dispose d’œuvres signées Kusama Yayoi ou Nara Yoshitomo. Considérée comme un lieu particulièrement romantique, Karuizawa possède l’un des trois musées dans le monde consacré à l’œuvre de l’illustrateur français Raymond Peynet. Ses “amoureux” qui font tant rêver les Japonaises en quête de romantisme attirent chaque années des milliers de fans qui visitent ce lieu plein de charme et font une halte à la boutique. Autre curiosité, Ishi no kyôkai (L’église de pierre) construite en l’honneur de Uchimura Kanzô, écrivain et évangéliste chrétien, qui a joué un rôle important au début du XXe siècle dans la propagation de la foi chrétienne et dont un petit musée retrace la vie à l’arrière du bâtiment. Cette église imaginée par l’architecte américain Kendrick Kellogg est étonnante à l’extérieur comme à l’intérieur. Une succession d’arches en pierre sert de structure à l’édifice qui bénéficie à l’intérieur de la lumière naturelle grâce à la présence d’une grande baie vitrée située à l’extrémité du bâtiment. Implantée dans la forêt, l’église de pierre est unique en son genre et vaut largement qu’on y fasse une halte prolongée.
Comme partout ailleurs, la présence des touristes a entraîné la multiplication de restaurants et de boutiques à Karuizawa. Côté cuisine, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Cuisine japonaise bien sûr, mais aussi cuisine française notamment à l’hôtel Bleston Court. Nakasu Tatsuo, son jeune chef qui vient de participer brillamment au Bocuse d’Or à Lyon, propose des plats qui font honneur aux produits du terroir et ravissent le palais. Accompagné de vins japonais de la région dont la qualité en étonnera plus d’un, ce moment passé au Bleston Court vous laissera un beau souvenir. Côté souvenir, Karuizawa n’est pas avare de magasins. La ville dispose notamment d’un grand nombre de boutiques d’usine regroupées à la sortie sud de la gare. C’est le coin des bonnes affaires dans des domaines aussi variés que la confection ou la vaisselle. A moins de vouloir renouveler sa garde-robe avant de rentrer en France, on peut se contenter de ramener de Karuizawa un peu de bière. Plusieurs micro-brasseries existent et produisent d’excellentes boissons comme la Yona Yona Ale ou la Karuizawa Kôgen Beer National Trust. Un souvenir original qui se consomme bien frais.
Gabriel Bernard