Depuis plus d’un siècle, la cité située au nord de Tôkyô vit une passion pour le football qui attire des milliers de fans.
Installée dans les gradins baignés de soleil, la famille Tomida attend avec impatience le coup d’envoi de la partie. Ce samedi, les Urawa Reds affrontent les Vissel Kôbe dans le cadre de la Ligue des champions d’Asie, l’un des matchs les plus importants de la saison. Difficile de contenir l’excitation de Yuzuki, 8 ans, la fille aînée, casquette vissée sur la tête, qui ne tient pas en place sur son siège et qui est “si contente de voir, en vrai, les joueurs que je regarde tout le temps à la télévision”. Le papa, Kensuke, qui se décrit volontiers comme un employé ordinaire, se réjouit de voir sa fille si heureuse. “Je suis fan des Urawa Reds depuis vingt ans”, annonce-t-il fièrement. “C’est la troisième fois que nous venons au stade de Saitama, mais la dernière fois, Yuzuki était encore un bébé, elle ne se souvient de rien”, sourit-il. “C’est la première pour Satsuki, notre petite dernière.” Agée de 4 ans, la petite fille ne semble pas incommodée le moins du monde par le bruit et la musique qui grondent dans les tribunes qui les entourent. Elle enfourne un gros onigiri au mentaiko (rogue de colin) dans sa bouche, sans moufter. La maman, Akane, veille sur le joyeux groupe, chacun vêtu du maillot rouge emblématique de l’équipe. Les Tomida vivent dans la ville de Kônosu et n’ont pas hésité à faire une heure de voiture pour assister au match qui se tient à guichets fermés. “C’est une occasion de faire une sortie en famille”, s’enthousiasme-t-elle. Le père renchérit : “Cela faisait beaucoup trop longtemps que nous n’étions pas venus, c’est vraiment un plaisir de pouvoir profiter de cette ambiance unique. J’ai beaucoup de nostalgie de ce lieu, j’y passe toujours de très bons moments.”