Le célèbre peintre a commencé à s’intéresser aux œuvres venues du Japon dès l’âge de 16 ans. Au printemps 1980, la maison de Claude Monet à Giverny ouvre ses portes au public, après des travaux de rénovation. A cette époque, il n’y a pas foule, les tour-operateurs et les visites en groupe n’ont pas encore inscrit ce haut-lieu de Normandie dans leur circuit. Aussi ai-je tout loisir pour contempler, pièce après pièce, l’ensemble de cette collection d’estampes japonaises encadrées et accrochées dans les différents espaces de vie. Travaillant à l’époque dans une galerie spécialisée dans ce domaine, cette visite produisit un déclic. Habituée à feuilleter les estampes en feuille et enfermées dans des cartons pour les protéger de la lumière, ce fut un éblouissement et le début de ma passion pour l’estampe ukiyo-e, ces images contant le “temps présent”, “le temps qui passe”. Il fallait sans tarder faire connaître cet ensemble inédit et cet art d’Extrême-Orient. Autorisée, quelque temps après, à l’étudier et à publier le catalogue raisonné, nous nous mettons aussitôt à l’œuvre...