L'heure au Japon

Parution dans le n°102 (juillet 2020)

Les Japonaises sont devenues les principales cibles des éditeurs de presse. / Eric Rechsteiner pour Zoom Japon Les magazines féminins japonais ont connu différentes phases historiques. La première, qui couvre la première moitié du XXe siècle jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, a vu l’apparition de mensuels tels que Fujin Gahô (1905), Fujin Kôron (1916), Shufu no Tomo (1917) et Fujin Kurabu (1920). A l’exception du très libéral Fujin Kôron, ces publications visaient à éduquer les femmes sur la façon d’être “de bonnes épouses et des mères avisées”.Dans la période de l’immédiat après-guerre à la première moitié des années 1950, le Japon a connu une reprise économique rapide et la population a commencé à aspirer à une vie matérielle meilleure. De nouveaux magazines tels que Shufu to Seikatsu (1946) et Fujin Seikatsu (1946) ont abandonné l’approche éducative de leurs prédécesseurs pour se concentrer sur la fourniture de conseils pratiques liés aux divers aspects de la gestion du ménage, avec un recours croissant à la photographie.Par la suite, et jusqu’à la fin des années 1960, on assiste à l’apparition d’hebdomadaires axés sur la vie privée des personnalités publiques. Cependant, la principale tendance de cette période est la naissance de magazines féminins plus ambitieux qui font rêver à une vie plus riche. Ces titres, qui portaient souvent des noms étrangers comme Misesu (Misses) ou Madamu (Madam), ont commencé à montrer à leurs lectrices comment profiter de la vie. Alors que les magazines d’autrefois apprenaient aux femmes à fabriquer des robes, les nouvelles publications insistent sur l’achat de celles-ci. Le changement est d’autant plus visible à travers le type de publicités présentes dans ces magazines : les produits ménagers ont commencé à être remplacés par la mode, les accessoires et les loisirs,...

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