Quel a été votre parcours professionnel ? Miki Takahiro : Après mes études à l’université de Waseda, je suis entré chez Sony Music Entertainment en 1998. Durant les années que j’ai passées dans cette entreprise, j’ai réalisé de nombreux clips pour des artistes comme Orange Range, Yui, K, Funky Monkey Babys, Kimura Kaera ou encore UVERworld. En 2005, j’ai obtenu le MTV Award pour le meilleur clip vidéo de l’année pour un titre d’Orange Range. Un an plus tard, j’ai quitté Sony Music pour me consacrer à d’autres activités, notamment dans la publicité. En 2009, j’ai été récompensé par un Lion d’or au Festival international du film publicitaire de Cannes. Comment en êtes-vous venu à réaliser votre premier long métrage ? M. T. : C’est le producteur Kubota Osamu d’IMJ Entertainment qui me l’a demandé. Je l’avais rencontré cinq ans plus tôt lorsque je travaillais chez Sony Music. Je lui avais alors dit que je souhaitais m’essayer au cinéma. Quand a eu lieu votre rencontre avec Solanin ? Etiez-vous déjà un fan de l’histoire ? M. T. : Je l’ai lu pour la première fois quand j’ai été désigné pour réaliser le film. Mais je connaissais et j’appréciais déjà l’œuvre d’Asano Inio. Comme j’avais lu Le Quartier de la lumière et Un Monde formidable [éd. Kana], je me suis rapidement retrouvé dans son univers quand j’ai commencé la lecture de Solanin. J’ai été particulièrement impressionné par les scènes de musique très détaillées à tel point que j’avais l’impression d’entendre de la musique sortir des cases du manga. C’est un manga au contenu très fort… M. T. : En effet. Voilà pourquoi j’ai voulu transcrire le sentiment d’impatience qui s’est emparé de la jeunesse actuelle. Dans la vie, les moments où l’on doute,...