Peu enclin à reprendre la boutique de ses parents, le jeune Oka Yasufumi est pourtant devenu fleuriste. Depuis le séisme du 11 mars 2011, la région d’Ishinomaki avait perdu toutes ses couleurs. Si la nourriture, les vêtements et le couvert sont indispensables pour vivre, on s’est rendu compte de l’importance d’autres éléments vitaux pour conserver notre sérénité. Originaire du quartier d’Inai, à Ishinomaki, Oka Yasufumi est revenu travailler dans le magasin familial de fleurs Hanaki après la catastrophe. Il n’avait jamais imaginé “reprendre ce travail”, mais… à présent, c’est devenu son métier. Il multiplie ainsi les activités qui donnent des couleurs à notre région. Dans sa jeunesse, il était toujours resté très discret sur le métier de ses parents qui étaient fleuristes. “Les fleurs, c’est un truc de filles ; j’avais honte…”, se souvient-il. Ce sentiment de honte l’avait poussé à s’inscrire au lycée professionnel d’Ishinomaki. Mais en terminale, il avait dû affronter la réalité. Après moult cogitations et réflexions, il s'est résolu à suivre les pas de ses parents. “Le magasin allait devoir fermer si je ne le reprenais pas”, se souvient-il. “Va pour la boutique de fleuriste, mais en tant que chef d’entreprise”, a-t-il décidé. Il s’est alors inscrit à la faculté des sciences économiques et administratives de l’université de Tôhoku Gakuin. Après son diplôme, il a voulu “quitter Ishinomaki où le magasin familial lui paraissait une solution...