
Le dynamisme de cette voie commerciale était nourri par des établissements comme la maison Amasake-chaya et par la volonté de leurs propriétaires passionnés. Des villages-étapes, financés par le shogunat, ont été bâtis tout au long du trajet afin de faciliter le voyage et d’alimenter ce commerce. Point de départ de Hakone Hachiri, la ville fortifiée d'Odawara était incontestablement l’un des plus importants points de passage. Avec ses 90 boutiques, elle était surtout connue dans tout l’Archipel pour son kamaboko, une sorte de pâté de poisson que l’on trouve dans de nombreux plats de la cuisine japonaise. Douze enseignes, spécialisées dans sa confection, s’y sont regroupées au cours des siècles, formant ainsi la route du kamaboko! Celle-ci existe toujours grâce à la ténacité d’une poignée d’entrepreneurs. En déclin dans l’Archipel, le kamaboko rencontre une ferveur particulière à Odawara où plusieurs établissements en ont fait leur référence. “Historiquement, Odawara est un village de pêcheurs, rappelle Tashiro Moritaka. La sériole (buri) était particulièrement abondante. C’est cette économie qui a permis à la municipalité de se développer, de définir son identité également. Le kamaboko est un aliment très sain et qui se marie à merveille avec le saké.” Depuis 2014, de jeunes artisans ont créé le groupe de revitalisation de la route du kamaboko qui a pour objectif de multiplier les évènements. “Nous voulons...
