Désireux de répondre à l’intérêt croissant des Françaises pour les produits made in Japan, le créateur a fait un arrêt à Tokyo.
Si vous comptiez échapper à l’influence japonaise cet été tout en restant dans le coup, cela pourrait s’avérer compliqué. Les marques venues du Japon connaissant un succès croissant auprès des consommateurs français. En témoignent la cohue permanente qui règne chez Uniqlo à Paris ou le nombre incroyable de Français qui franchissent La Manche pour aller dévaliser les boutiques de la marque japonaise à Londres. En attendant l’ouverture d’autres magasins sur le territoire hexagonal, les créateurs français ont compris que le moment était venu de se mettre à l’heure de Tokyo. C’est le cas notamment de la maison Agatha, spécialiste du bijou fantaisie, dont la collection été 2010 s’est largement inspirée de la culture japonaise. Même si l’on peut regretter le recours un peu trop systématique au terme « geisha » pour évoquer l’univers japonais de la marque, les différents produits proposés ont de quoi séduire les amateurs. L’idée est d’apporter une note « kawai » dans ce monde de brutes qui est le nôtre. Agatha mise ainsi sur les Kokeshi, « jolies poupées japonaises, en émail, strass et métal, qui sont offertes dans la tradition japonaise pour déclarer son amitié ou son amour… » Sous forme de bracelet, collier ou porte-clefs, les Kokeshi d’Agatha ne manquent pas de charme et devraient faire un tabac. Il faut toutefois débourser 45 € pour un bracelet, 35 € pour le collier et de 22 € à 45 € pour le porte-clefs en fonction de sa taille. On peut aussi s’offrir une branche de cerisier en émail et argent (28€). Cela rappellera à ceux qui ne le savent pas que « sous les fleurs de cerisier grouille et fourmille l’humanité » comme l’écrivait le poète Kobayashi Issa. Pour attirer le regard de cette humanité qui fourmille et lui vendre ses produits, Agatha n’a pas ménagé ses efforts. Le créateur propose d’autres bijoux dont le lien avec la tradition japonaise est moins évident, mais qui revendiquent une attache avec la mode telle qu’elle est vécue dans l’Archipel. « Vive Tokyo, vive la mode ! » proclame d’ailleurs le catalogue Spécial été 2010 d’Agatha. Le très beau collier, coton et résine (48 €), en est une excellente illustration. Et si, avec tout ça, vous continuez à résister, passez à la mode « Masaï », autre dada d’Agatha.
Odaira Namihei
Pratique :
Pour en savoir plus sur les modèles de la collection 2010, rendez-vous sur www.agatha.fr