Non loin de la rue Oberkampf, haut lieu de la branchitude, le restaurant tenu par le chef Mori vaut bien un petit détour.
Pour se rendre chez Nakagawa, il faut prendre son plan. Ce n’est pas compliqué, mais la rue St-Hubert qui donne à la fois sur l’avenue de la République et la rue St-Maur n’est pas très connue. Mais cela vaut néanmoins la peine de tourner un peu en rond, car l’atmosphère qui règne dans ce restaurant japonais hors-norme en vaut la peine. Hors-norme, en raison de sa taille. Il y a peu de restaurants japonais de cette taille dans la capitale française. Hors norme aussi parce que Nagakawa ne se contente pas de servir à manger, il accompagne son service de musique live, notamment le vendredi soir avec la charmante Nakano Maki dont le saxophone envahit la grande salle du premier étage. Comme on le dit souvent, la musique adoucit les mœurs. Elle doit aussi mettre du baume au cœur du chef Mori Eiji qui dirige d’une main de maître la cuisine de ce restaurant fort sympathique. En France depuis 25 ans, Mori-san a roulé sa bosse dans divers établissements avant d’entamer une carrière chez Nobu, il y a une dizaine d’années, qui l’a finalement conduit rue St-Hubert à l’ouverture de ce restaurant en 2008. “C’est un vrai plaisir de cuisiner ici”, assure-t-il le sourire aux lèvres. Dans sa cuisine, il prend le temps d’imaginer des plats et d’en faire profiter ses clients. “Notre clientèle est à 90 % composée de Français. Ils apprécient à la fois l’ambiance et la cuisine que je leur propose”, ajoute-t-il. Le principe chez Nakagawa, c’est la simplicité tout en mettant l’accent sur le goût. Pour le prouver, il sort de son frigo, un canard cuit à la vapeur et mariné dans un jus à base de sauce de soja. Il découpe deux fines tranches et dépose sur chacune d’entre elles une petite feuille de coriandre. Et là, c’est tout simplement divin. “Ce n’est pas grand chose”, dit-il. On a du mal à le croire, mais on le laisse le temps de savourer la seconde tranche. Le plat ne figure pas sur la carte, mais il pourrait bientôt y faire son apparition. En attendant, les clients peuvent profiter de menus très abordables à partir de 13,50 €. L’une des formules qui plaît le plus, c’est celle des tapas à la japonaise dont la portion est à 3 €. On peut ainsi déguster entre amis du poulpe à la mayonnaise wasabi ou des petits morceaux de thon mijotés. Et pour peu que vous veniez un vendredi soir, la musique de Nakano Maki sera la cerise sur le gâteau.
Gabriel Bernard
Pratique pour s’y rendre :
3, rue St-Hubert 75011 Paris.
Tél. 01 47 00 82 30 – 19h30-22h30.
Fermé le dimanche. Service traiteur 11h-22h30