Dans le cadre de son rendez-vous annuel, Mon Premier festival met à l’honneur le cinéma japonais avec quelques petits bijoux.
Cela fait déjà pratiquement un mois que l’école a repris. A la fin du mois, les premières vacances de l’année scolaire 2012-2013 seront là. Pour beaucoup de parents, c’est souvent un casse-tête de trouver une activité, notamment quand il s’agit des plus jeunes. Aussi peut-on saluer l’initiative de la Ville de Paris qui propose du 31 octobre au 6 novembre la huitième édition de Mon Premier festival dédié au jeune public à partir de deux ans. Cette opération cinématographique est intéressante à bien des égards. D’une part, elle met à la portée des plus jeunes un accès au cinéma grâce à une approche ludique et pédagogique du 7ème Art. D’autre part, pour son rendez-vous de 2012, Mon Premier festival accorde une place importante à la production japonaise ce qui est loin de nous déplaire.
Les responsables de l’opération auraient pu se contenter de programmer quelques films d’animation, mais c’était oublier une de ses missions principales qui consiste à proposer au public une ouverture sur le cinéma. Le pari est osé, pourront dire certains esprits chagrins. Reste que les programmateurs ont respecté ce cahier des charges, en assurant la projection de Gosses de Tôkyô (Umarete wa mita keredo, 1932) de Ozu Yasujirô au Studio des Ursulines, le 3 novembre à 16 h 15. Ce film, dans lequel deux frères entament une grève de la faim pour protester contre l’attitude de leur père, se déroule dans une atmosphère plutôt joyeuse. Pour rendre encore plus accessible cette œuvre, les organisateurs ont invité les musiciens de la formation TrioInvite à accompagner en direct le déroulement de ce film muet. Bien sûr, on ne peut pas imaginer de consacrer une partie de la programmation au Japon sans présenter quelques-uns des films d’animation les plus représentatifs du talent made in Japan. L’incontournable Miyazaki Hayao bénéficie, c’est naturel, d’un hommage particulier. Non seulement ses réalisations plaisent aux plus jeunes, mais elles sont aussi appréciées par les parents qui sont sensibles aux thématiques humanistes et écologiques qu’il y aborde. Découvrir ou redécouvrir pour certains Mon Voisin Totoro (Tonari no Totoro, 1988) sur grand écran au MK2 Quai de Seine le 1er novembre à 14 h 15 devrait mobiliser les foules. D’autant plus que la séance sera précédée d’une démonstration de tambour japonais et de danse traditionnelle. Les autres maître de l’animation japonaise ne sont pas oubliés pour autant. Takahata Isao, Kon Satoshi, Hara Keiichi ou encore Hosoda Mamoru seront aussi à l’honneur avec certains de leurs meilleurs films.
Enfin, cerises sur le gâteau, Mon Premier Festival va projeter des œuvres inédites signées Yamamura Kôji et Okiura Hiroyuki. Le premier est d’ailleurs l’invité d’honneur de cette programmation Spécial Japon. Il sera présent les 5 et 6 novembre au Studio des Ursulines pour la projection de La Boîte à malice à 10 h30 et au Chaplin Denfert pour Micro-histoires à 10 h 15. A letter to Momo (Momo he no tegami, 2012), magnifique réalisation de Okiura, est à découvrir le 31 octobre à 10 h au Cinéma des cinéastes et le 3 novembre à 14 h 15 au Studio des Ursulines. Vivement les vacances !
Odaira Namihei
Infos Pratiques :
Mon premier festival du 31 octobre au 6 novembre 2012. Tarif unique : 4 € la séance.
Programmation sur www.monpremierfestival.org